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mercredi 17 septembre 2014

Piquante carline acaule


L’automne arrive, les vaches abandonnent les pâturages d’altitude, les dernières fleurs nous offrent une ultime floraison qui ravit les abeilles. La carline acaule, ou carline blanche en fait partie. 


Fleurissant au ras du sol, dans les prairies, sa tige très courte lui assure une discrétion sans pareil.  Ses bractées sèches et filandreuses d’un blanc doré luisant,  entourent ses minuscules fleurettes tubulées. Telle la plupart des asteracées, famille dont elle fait partie, après fécondation, elle donnera naissance à de nombreuses graines accrochées individuellement à de petites aigrettes plumeuses, sorte de parachute destiné à prendre le vent pour se laisser emporter au loin. Ses feuilles ondulées et découpées, sont pourvues de dents épineuses, qui la font souvent classer dans la famille des chardons.
Autrefois, les fleurs fanées étaient recherchées par les dames car elles s’en servaient en tant que houpettes pour appliquer de la poudre sur leurs joues. Les racines étaient récoltées en automne, période où elle est la plus riche en principes actifs, et utilisée pour faire des infusions aux vertus toniques et diurétiques. Un surdosage pouvait entrainer des troubles intestinaux et des vomissements.


En fleur de Bach, la carline nous apporte la confiance pour nous ouvrir aux autres, au monde, avec la certitude que la vie nous soutien. Elle est porteuse de qualités de lâcher-prise, de décrispation, de confiance et d’ouverture. Elle est recommandée à tous ceux qui craignent de se montrer, de s’exposer, se cachent, se renferment, se sentant en permanence en danger, pensant ainsi se protéger des aléas de la vie. Ils perçoivent la vie uniquement en termes de perte et de gain. Ils se coupent ainsi de nombreux échanges énergétiques, s’arment de piquants pour se protéger, ont constamment froid. La carline leur montre que la vie peut être douce et agréable, les échanges chaleureux et nourrissants, à condition de laisser circuler l’énergie.

mercredi 12 mars 2014

Perce-neige ou nivéole?

Les jours rallongent, la neige fait petit à petit place à une herbe, encore jaune, qui reverdira bientôt. L’hiver commence a paraître moribond, mais nous le connaissons, il sait nous surprendre de soubressauts réfrigérants…

les primevères couleur de beurre frais

Les premières fleurs apparaissent dans nos prairies, dans nos jardins. Les primevères nous font la grâce de leurs fleurs couleur de beurre frais, les perces-neige dressent leurs clochettes blanches au bout de leurs tiges grêles… oui mais perce-neige ou nivéole ?

Perce-neige
Ces deux fleurs, qui poussent de janvier à mars, dans les prés, en bord de forêt, dans les vergers, sont souvent confondues par les promeneurs. Gardèla ou hyotsèta dè nê, leur aspect général est assez semblable : une fine tige dressée porte une unique fleur en forme de clochette blanche à 6 pétales. Comment les reconnaître? Si la fleur de la nivéole comporte 6 pétales identiques, chez le perce-neige, les 3 pétales extérieurs sont nettement plus longs que les 3 pétales intérieurs.

ou nivéole?
Depuis toujours, perce-neige et nivéole sont connues pour la toxicité de leur bulbes, qui sont riches en alcaloïdes.

Cependant, à travers son élixir floral, le perce-neige nous transmet sa promesse de force nouvelle. A chaque fin d’hiver, elle nous montre que ni les éléments, ni la neige, ni la glace, ni la pluie ne peuvent l’empêcher de s’épanouir. Cette fleur timide et délicate nous incite à  ne pas nous laisser abatttre par les difficultés et les éléments extérieurs. Celui qui fait appel à l’élixir de perce-neige se verra soutenu avec joie, enthousiame et espoir pour sortir de la gangue de souffrances qui l’emprisonne et pourra donner libre place à ses potentialités. 

Isabelle Seghin

Article publié dans "Le messager" du 21 février 2014